►●► NEUFCHÂTEL-en-BRAY
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Membres du bureau :
Président :
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M.
Bernard AURIEL
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Vice-président :
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M.
Yannick COGNARD
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Secrétaire trésorière :
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Mme
Claire LEROUX
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Porte-drapeau :
|
M.
Daniel PAYEN
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Monument érigé
en
1897
←
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14-18 ← Carrés militaire →
39-45
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Historique :
« Le comité de Neufchâtel en Bray a fêté son centenaire
en 1997. Il a été créé en 1897 par M. PELTIER, banquier dans cette ville, et
a décidé dès sa première année d’existence d’ériger un monument au cimetière
à la mémoire des enfants de Neufchâtel en Bray morts sous les drapeaux.
17 ans après le conflit de 1870, ce monument est
érigé et le conseil municipal présidé par M. NIQUET, maire, s’engage alors à
faire graver tous les noms, sans exception, des enfants de Neufchâtel, qui
étaient morts ou qui viendraient à mourir sous les drapeaux.
C’est ainsi que chacun peut y lire le nom des
soldats morts pour la France en 1870, mais aussi ceux tombés au Tonkin, à
Madagascar ou en Algérie.
Les membres créateurs du comité de 1897, ne
s’attendaient pas à ce que d’autres conflits allongent la liste déjà bien
longue des victimes et de nouveaux espaces du souvenir seront créés. »

VIEUX-ROUEN-SUR-BRESLE 1 ►Le mystère du drapeau
« Le REVEIL DE NEUFCHATEL »
1 ►Jeudi 8 Juillet 2021

« Le REVEIL de NEUCHÂTEL » - Jeudi 27 Mai 2021
DE NEUFCHÄTEL Â L’EST DU DÉPARTEMENT. Danièle Capot, le Souvenir Français dans la peau
Danièle Capot
quitte la présidence du Souvenir Français de Neufchâtel-en-Bray. Elle va se
concentrer sur sa fonction de déléguée générale adjointe dans le Nord et
l’Est de la Seine-Maritime. Retour sur 22 années au service du Souvenir des
Neufchâtelois.
Danièle
Capot c’est un petit gabarit à l’énergie débordante. Et si elle a quelque
chose à vous dire, elle ne manquera pas de le faire. Depuis 22 ans, elle
donne le tempo du Souvenir Français de Neufchâtel-en-Bray. Elle va
désormais se consacrer à sa fonction de déléguée générale adjointe du
Souvenir Français. Une sorte de bâton de maréchal pour cette
Neufchâtelloise au caractère bien trempé. Rencontre.
« J’ai démissionné pour trois raisons »
Pourquoi quittez-vous la présidence du Souvenir
Français de Neufchâtel ?
J’ai
été présidente du Souvenir Français de 1999 à 2021. Le 1er juin prochain,
un nouveau président sera élu.
J’ai démissionné pour trois raisons. Mon rôle de
déléguée générale adjointe pour l’Est et le Nord de la Seine-Maritime va
bien m’occuper. Je suis aussi chargée de mission pour le canton d’Argueil
et enfin je réalise des recherches sur Neufchâtel-en-Bray et la guerre de
1870.
Comment êtes-vous arrivée au
Souvenir Françaix de Neufchâtel-en-Bray ?
Je
suis restée 22 ans à la présidence. Maurice Wattré est resté 33 ans et
Léon Haim 16 ans. Avant 1999, j’étais déjà au Souvenir Français en région
parisienne.
J’ai vécu en Indochine jusqu’à l’âge de 12 ans
(1951-1962). C’était la guerre. J’espérais toujours que je pourrais un
jour retrouver les noms de toutes les victimes. À l’époque les enfants
que vous fréquentiez pouvaient devenir vos ennemis. Et j’ai aussi des
origines alsaciennes.
À mon retour en France, j’ai fait des
conférences et rencontré des poilus fascinants. Tout ça forge une
conscience pour le Souvenir Français. J’y suis rentrée en 1976.
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En 22 ans, Danièle Capot a fait rentrer le Souvenir
Français de Neufchâtel-en-Bray dans le 21ème siècle
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« Nous avons ouvert le Souvenir Français aux
autres »
Quelles sont vos plus belles réalisations au cours
de ces 22 ans ?
La rencontre avec M. Migdall, un déporté. En
juin 2005, nous avions réuni 300 enfants à Neufchâtel-en-Bray pour
écouter ce monsieur qui avait fait les marches de la mort en déportation.
J’ai aussi écrit un édito en 2006 dans le Réveil
sur les 90 ans de Verdun. Et la liste de nos réalisations est longue. Mon
mari a fait un site internet et nous avons fait des conventions avec les
écoles de la ville pour faire des interventions en classe et des voyages.
Nous avons ouvert l’association aux autres.
Nous avons fait venir la flamme de l’Arc de
Triomphe à Neufchâtel-en-Bray en 2016 et avons aussi remis des drapeaux
au collège et lycée de la ville. Il était important de sortir le Souvenir
Français de son train-train. Les écoles nous ont toujours bien reçus.
Et j’ai pu compter sur une équipe de quêteurs,
un bureau et un conseil d’administration très soudé.
En 22 ans, j’ai estimé avoir fait près de 4 000
heures de travail. Nous avons dépensé plus de 31 000 euros pour
l’entretien des tombes, statuts et monuments. Nous avons récolté
53 000 euros de cotisation et quête.
Avec la covid, la reprise va être très dure
pour toutes les associations.
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Votre plus grand regret ?
J’ai
peu de regret. J’ai fait ce que j’aie pu. Il y en a tout de même un. Il
faudrait repeindre les lettres du monument aux morts de
Neufchâtel-en-Bray. Certains noms commencent à s’effacer. Cela coûte
12 000 euros. Je n’ai pas pu le faire.
Quelle sera votre nouvelle fonction de déléguée
générale adjointe ?
Je
représenterai la délégation générale dans le pays de Bray. Mon secteur
Nord et Est de la Seine-Maritime comptera Dieppe, Gaillefontaine,
Forges-les-Eaux, Argueil et Neufchâtel-en-Bray. Mon rôle sera de
centraliser les aides pour les comités qui le demanderont.
« Un monument représente nos valeurs »
À quoi servent aujourd’hui les monuments ?
C’est
un point de repère pour les enfants. Je leur explique les symboles. À Neufchâtel-en-Bray,
il y a des symboles sur le monument. Lorsque quelque chose de grave
arrive en France, je vais au monument. Ce fut le cas pour la mort de
Samuel Paty. Le monument représente nos valeurs, nos traditions. J’aime
la France.
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Journée nationale du
Souvenir de la Déportation
le 25 avril 2021,
avec la participation du Souvenir
Français
de Neufchâtel en BRAY,
qui a été invité par le maire à
déposer une gerbe.
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« PARIS-NORMANDIE » -
Parution du Lundi 22 Février 2021

Le monument de Neufchâtel a été érigé par
souscription avec
le concours du Souvenir français. (photo PN)
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Les 150 ans de la guerre de 1870
Les 150 ans de la fin de la guerre de 1870 seront commémorés cette
année. Bien que très ancien, ce triste épisode de l’histoire reste ancré
dans le présent par le témoignage de nombreux monuments aux morts érigés à Neufchâtel-en-Bray,
Dieppe, Elbeuf, le Tréport, Rouen, et au Havre, entre autres.
« Ces monuments témoignent de la présence des Uhlans (soldats
prussiens) et du sacrifice des seinomarins morts pour la Patrie, lors de
cette guerre, précise Danièle Capot, déléguée générale adjointe du Souvenir
français de Seine-Maritime. Dès début novembre 1870, les Allemands étaient aux
portes de la Normandie et se sont emparés de Gisors et Gournay-en-Bray. A
partir de décembre 1870, la Seine Inférieure fut envahie et occupée par les
Allemands, jusqu’au 3 juin pour Dieppe et jusqu’au 22 juillet pour Rouen.
Grâce à sa résistance, Le Havre ne fut ni conquise, ni occupée, l’armistice
intervenant avant l’arrivée de l’armée allemande.
6
morts et trois disparus
Le monument situé dans le cimetière de Neufchâtel-en-Bray
représente une femme drapée élevant son bras vers l’inscription « aux
Enfants de Neufchâtel morts pour la Patrie ». Y sont inscrits six noms
de soldats tués et trois noms de disparus pendants la guerre de 1870, mais
également les noms de neuf soldats morts pendant les guerres coloniales de
1881 à 1924. « Ce monument a été érigé vingt-sept ans après la fin de
la guerre de 1870-1871. Son érection correspond avec la création du comité
du Souvenir français en 1897 qui est l’association la plus ancienne de
Neufchâtel-en-Bray. Les noms inscrits commençant à devenir illisibles, le
Souvenir français projette, en 2021, de faire repeindre les lettres. »
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« Le REVEIL de NEUFCHÂTEL »
Parution du
Mercredi 17 Février 2021
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« Danièle Capot, présidente du Souvenir
Français va faire repeindre les noms des neuf morts pour la Patrie inscrits
sur ce monument neufchâtelois. » - (©Le Réveil)
Par Laurent Hellier - Publié le 17
Fév 21 à 17:32
Danièle
Capot, présidente du Souvenir
Français à Neufchâtel-en-Bray s’est penchée sur les principaux monuments
de 1870 en Seine-Maritime. Elle détaille notamment le monument du
cimetière de Neufchâtel-en-Bray.
Même
les Neufchâtelois ont sans doute du mal à identifier le monument de 1870
situé dans le cimetière de la ville. Mais pour la présidente du Souvenir
Français, il n’a plus de secret pour elle.
« Cette
année 2021, nous commémorons les 150 ans de la fin de la guerre de
1870-1871. Au titre de la délégation Générale du Souvenir Français de
Seine-Maritime, j’ai rédigé un tableau commenté sur les principaux
monuments aux morts de 1870, afin de témoigner de la présence des Uhlans
(cavalier slave ou germanique) sur son territoire, de la participation et
du sacrifice des Seinomarins morts pour la Patrie lors de cette
guerre » explique Danièle Capot.
►Travaux de peinture
Début février,
elle organisait un dépôt de gerbe au monument en question dans le cimetière
neufchâtelois.
« Nous ferons repeindre en 2021, les noms
inscrits sur ce monument de 1870. C’est un monument, d’une rare beauté. Il
représente une femme drapée élevant son bras vers
une
inscription : aux Enfants de Neufchâtel morts pour la Patrie ».
Il
n’existe que trois monuments de ce genre en Seine-Maritime. Construit en
pierre de Lens, le monument trône fièrement dans le cimetière de Neufchâtel-en-Bray.
► « Faire repeindre les lettres »
Mais
attention, ce n’est qu’en 1915 qu’est apparue la mention : « Morts
pour la France ».
« Ce
monument a été érigé 27 ans après la fin de la guerre de 1870-1871.
Son érection correspond à la création du comité du Souvenir Français en
1897 (association la plus ancienne de Neufchâtel-en-Bray) » précise
Danièle Capot.
« Les noms inscrits derrière le monument commençant
à devenir illisibles, le Souvenir Français de Neufchâtel-en-Bray en 2021
projette de faire repeindre les lettres ».
Danièle Capot Présidente du Souvenir Français de Neufchâtel-en-Bray
Le monument
neufchâtelois compte neuf noms de garde mobile morts pour la Patrie. Neuf
Brayons parmi les 139 000 morts français tombés durant
cette guerre contre les
Prussiens. »

|
►● Cérémonie
commémorative, le 5 Février 2021 ●◄

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En petit comité en raison de la Covid, une commémoration pour le
150ème anniversaire de l’armistice de la
guerre de 1870, a eu lieu
le 6 Février 2021,
devant la statue de 170 au cimetière de Neufchâtel-en-Bray.
Le porte-drapeau et vice-président Bernard Auriel a
rendu hommage
au combattants de 1870 et en particulier au 9
Neuchâtelois décédés pour
défendre la Patrie lors de cette guerre.
Un dépôt de gerbes a été effectué par Danièle Capot
avec Alexandra Dunet, conseillère municipale chargée des associations
patriotiques,
représentant Xavier Lefrançois, maire et conseiller
régional.
Danièle Capot, déléguée générale adjointe de
Seine-Maritime a prononcé un discours retraçant le rôle de la Normandie et
en particulier de la
Seine-Inférieure (soit la Seine-Maritime) dans cette
guerre « oubliée », rappelant
que la Normandie n’a pas été épargnée pendant
l’occupation prussienne qui a été longue, la Seine-Inférieure ayant été
occupée jusqu’en Juillet 1871
(soit 7 mois après la signature de l’armistice).
Le comité du Souvenir Français a décidé, en cette
année anniversaire,
de faire repeindre les noms inscrits sur ce monument
de 1870.
|

" Sur les traces de la guerre de
1870 en Seine-Maritime"
Cette année 2020 nous commémorons les 150 ans du début
de la guerre de 1870.
La Délégation générale de la Seine-Maritime publie un
tableau commenté sur les principaux monuments aux Morts de 1870, afin de
témoigner de la présence des Ulhans sur son territoire, de la participation
et du sacrifice des seinomarins morts pour la Patrie lors de cette guerre
méconnue."
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comité : http://sfnb.free.fr/actions.htm
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Ardouval
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La visite des lieux de mémoire
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Verdun
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Conférence sur la déportation
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Exposition : « La vie des
français sous l’occupation »
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JUILLET 1940
●●► LES TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS D’ESCLAVELLES ◄●●
▼ ● ▼ ● ▼
Une photographie trouvée par l’abbé Sébastien Savarin
dans l’église d’Esclavelles m’a été confiée afin d’effectuer des recherches
sur les deux personnages photographiés. En bas de cette photographie, on
devine quelques mots devenus presque illisibles :
«Soldats Sénégalais fusillés par les allemands au
château ……. le 22 juillet 1940 Bernard OLI et un inconnu ».
Qui étaient ces soldats sénégalais venus en pays de
Bray ?
Des recherches que j’ai entreprises à la mairie
d’Esclavelles avec M. Vielle, président des anciens combattants, m’ont
permis de rassembler un certain nombre d’éléments.
D’abord, la lecture des registres de délibération du
conseil municipal révèle que, le 23 juin 1941, le maire, M. Henri
Carpentier, « expose au conseil que des soldats sénégalais ont été
exécutés en juillet 1940 par des éléments d’une unité allemande d’aviation
en cantonnement au hameau des Hayons. » Constatant que l’unité ayant
quitté la commune, Henri Carpentier ajoute qu’« il importe de donner à
ces victimes de la guerre une sépulture décente dans le cimetière
communal ». Ainsi, le conseil vote un crédit de 1600 francs après
cette délibération afin de payer les dépenses d’exhumation et de ré-inhumation
des deux corps. A cette somme s’ajoute la participation du Secrétariat des
Anciens Combattants à hauteur de 420 francs.
Ensuite, les registres d’état civil nous apprennent
que les décès de Bernard Oli et d’un Sénégalais inconnu sont inscrits quelques
jours plus tard, le 26 juin 1941. Ils précisent qu’il a été « procédé
à l’exhumation et ré-inhumation de soldats sénégalais exécutés à la
mi-juillet 1940 aux Hayons à proximité du château appartenant à M. Jean
Guélot ». D’autres détails sont donnés sur les deux soldats
décédés : Bernard Oli Ziguinchor Casamance. Il portait le matricule
33959-1934, sur lequel a été inscrit la mention marginale « Mort pour
la France ». L’inconnu portait pour sa part un écusson numéroté 53.
Compte-tenu de ces éléments, il est dès lors
vraisemblable que ces tirailleurs sénégalais appartenaient au 53ème
Régiment d’Infanterie Coloniale Sénégalais (RICMS), régiment qui participa
avec la 5ème division à la Bataille de France sur le front de la Somme. Il
est par ailleurs connus que les tirailleurs de ce régiment menèrent de
très durs combats à Airaines les 5, 6 et 7 juin 1940 où ils furent anéantis
malgré leur résistance désespérée, et qu’en représailles, les allemands
procédèrent à des exécutions sommaires.
Il est probable que ces deux tirailleurs se soient
échappés du massacre de Dromesnil du 8 juin 1940, où 123 soldats sénégalais
furent fusillés par les Allemands, comme le rappelle le Réveil du 3juin
1988. D’ici, ils ont pu se réfugier à Esclavelles (50 km séparent Dromesnil
d’Esclavelles), où ils ont dû être fusillés par une unité d’aviation
allemande en cantonnement aux Hayons.
Pour sa bravoure et son efficacité dans la Bataille
de France, le drapeau du 53ème RICMS a reçu l’inscription « Airaines
1940 ». Cette distinction est exceptionnelle : les inscriptions
attribuées au titre de la campagne de 1940 furent en effet peu nombreuses.
Aujourd’hui, nous pouvons toujours constater que le
nom de Bernard Oli et la mention du soldat inconnu sont apposés sur une
plaque devant le Monument aux Morts de la commune d’Esclavelles. Le
Président des Anciens Combattants et notre comité forment le souhait que
leur tombe au cimetière d’Esclavelles soit rénovée en hommage à ces
combattants de la France.
Danièle Capot
Déléguée Générale Adjointe, et
Présidente du Souvenir Français de Neufchâtel en Bray

 
Pourville dans les années
1935

Marie-Thérèse VIALA et Irma Sœur
Théoline
|
Le DESTIN TRAGIQUE de
MARIE-THERESE VIALA,
VICTIME du BOMBARDEMENT de
NEUFCHATEL-EN-BRAY, le 7 JUIN
1940.
|
▼ ● ▼ ● ▼
En septembre 2018,
Madame Viala Cluzel appelle le « Souvenir Français » de
Neufchâtel en Bray. Elle demande à l’association s’il est
possible d'effectuer des recherches sur le lieu d’inhumation de sa
tante, Marie-Thérèse Viala, morte lors du bombardement du 7 juin 1940.
Des recherches
entreprises à l'état civil de Neufchâtel en Bray permettent d’en
apprendre plus sur son décès. On y lit que : « Le 7 JUIN
1940 vers dix huit heures est décédée Grande Rue Fausse Porte par
suite de bombardements, Marie-Thérèse VIALA, âgée de dix sept ans,
étudiante, résidant à Neufchâtel en Bray, Grande rue Fausse Porte,
domiciliée Communauté d’Ernemont à Forges les Eaux. Avec pour mention
posthume « Mort pour la France ».
Pourtant, son nom
ne figure pas au Mémorial dédié aux victimes civiles de la guerre de
1939-1945 qui se trouve dans le cimetière de Neufchâtel ni sur la stèle
rendant hommage aux victimes civiles des bombardements, située quant à
elle devant le Monument aux Morts de la guerre de 1914-1918. A l’inverse,
le nom de sa tante, Irma Viala, sœur Théoline, victime du même
bombardement, est bien inscrit sur ces monuments. Aucune tombe au nom de
Marie-Thérèse Viala n’est non plus répertoriée au cimetière de la ville.
Dans les archives
des délibérations du conseil municipal, où il apparaît qu’en date du 12
juin 1947 il a été autorisé l’érection d’un Monument aux victimes civiles
inconnues de la Guerre, les frais étant couverts par une souscription
publique. Les délibérations du conseil municipal du 3 mai 1950 nous
apprennent que l’on a autorisé l’exhumation et la réinhumation des restes
mortels des 23 victimes civiles non identifiées dans « une
sépulture collective au pied du Monument élevé dans le cimetière à la
mémoire des victimes civiles de la guerre et que cette opération
permettra, tout en rendant un juste hommage à ces disparus, de leur
assurer une sépulture décente, plus facile à entretenir que 23 tombes
différentes ». Il est aussi précisé « que les restes mortels
seront placés dans un coffret séparé, portant le numéro de l’acte de
décès enregistré à l’état civil afin de faciliter éventuellement une
identification ; que tous ces coffrets seront déposés dans le caveau
creusé au pied du Monument et recouvert d’une pierre tombale avec
inscriptions ». Qu’un procès-verbal en sera dressé. Qu’une
subvention de 20.000 frs est votée et sera versée à l’association des
Réfugiés et victimes de guerre pour faire face aux dépenses
d’établissement de caveau et de pierre funéraire ».
Mais en regardant
attentivement la plaque du Mémorial des victimes civiles de la guerre de
1939-1945, c’est le chiffre de 26 victimes civiles non identifiées qui y
est inscrit et non pas 23 comme le mentionne ce procès-verbal. Trois
personnes de plus se trouveraient ainsi dans ce caveau. On peut supposer
que le corps de Marie-Thérèse Viala ait été inhumé dans ce caveau par
erreur, lors du transfert des 23 tombes individuelles des victimes
civiles non identifiées vers le caveau collectif.
Nous avons
demandé en Octobre 2018, la copie du procès-verbal d’exhumation à la
mairie de Neufchâtel en Bray. Ce procès-verbal est en cours de
recherches, ce qui nous a été confirmé dans un courriel récent de la
mairie.
Malgré tout, le
Souvenir Français a pu d’ores et déjà rendre hommage à cette victime en
obtenant l’autorisation de faire graver son nom sur la stèle et la plaque
du Monument, à coté de celui de sa tante. Cette autorisation a été donnée
par M. Xavier Lefrançois, Maire et Conseiller Régional.
Cette jeune fille
de 17ans a connu un destin tragique. Née dans l’Aveyron, orpheline de
mère à l’âge de 13 ans, son père l’envoie à Neufchâtel suivre sa
scolarité et vivre chez sa tante Irma, sœur Théoline. Celui-ci n’a jamais
fait les démarches pour faire revenir le corps de sa fille dans sa
commune. Resté dans l’Aveyron durant la période de la guerre dans une
France occupée par les Allemands où les déplacements étaient impossibles,
il était miné par le chagrin et s’en voulait d’avoir envoyé sa fille à
Neufchâtel-en-Bray. Peut-être a-t-il pensé que sa fille était enterrée
dans le même caveau que sa tante, où se trouvent les 3 religieuses de
Neufchâtel en Bray tuées lors de ce bombardement.
Nous espérons pour
notre part que les recherches entreprises puissent apporter, 80 ans après
ce décès, une réponse à la famille sur le lieu d’inhumation de
Marie-Thérèse. La délivrance de la copie du procès- verbal d’exhumation
et de réinhumation à notre association, nous permettra sans doute d’en
savoir davantage.
Qu’elle repose en paix.
Danièle CAPOT
Déléguée Générale Adjointe de Seine-Maritime

ADHÉSION
Règlement par
chèque ou en espèce
à l’adresse du président :
M. Bernard
AURIEL
25, avenue
du Château
76270 Mesnières-en-Bray
06 89 79 35 47
auriel.bernard@wanadoo.fr
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