FORGES-LES-EAUX

Membres du bureau :

 

Président :               

Mme Martine BONINO

Vice-présidente et

 porte-drapeau :    

Mme Line GERARD

Secrétaire :             

Mme Rolande DI GIACOMO

Trésorier :               

M. Michel MICHENEAU

 

 

Historique :

     Le Comité de Forges-les-Eaux tient son origine à la présence d’un cimetière militaire créé en 1928, où l’on dénombre 125 tombes françaises, et 18 tombes britanniques.

       En 1947, on y a érigé par souscription sous les auspices du Souvenir Français, Comité de Forges-les-Eaux, un monument commémoratif en pierre de Lorraine, surmonté d’une lanterne comme à Douaumont. Chaque année, devant ce monument, les représentants du Comité Cantonal et de la Municipalité, en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires, de diverses associations d’anciens combattants et de la population, viennent s’y recueillir lors des cérémonies du Souvenir Français à Forges-les-Eaux.

       En 1950, la section locale de Gaillefontaine, à sa demande, a été intégrée au Comité Cantonal, en raison de la présence dans son cimetière communal, d’un carré militaire de 13 tombes française et de 3 tombes britanniques.

       L’entretien et le fleurissement des tombes de Forges-les-Eaux et de Gaillefontaine sont assurés par les membres bénévoles de l’association et par les deux municipalités, dont la participation est active et appréciée.

Les ressources financières du Comité :

Elles proviennent essentiellement :

-  Des cotisations annuelles des adhérents, dont la moitié du montant est reversé au Siège à Paris ;

-  Du produit de la quête du 1er Novembre, dont la moitié est reversée au Siège à Paris ;

-  De la subvention annuelle allouée par la Municipalité de Forges-les-Eaux ;

-  Des dons éventuels en cours d’année.

 Activités :

Le Comité Cantonal organise trois cérémonies à Forges-les-Eaux :

-  Le jour des Rameaux, avec dépôt d’un brin de buis sur chacune des tombes ;

-  Au mois de juin, sa grande manifestation du Souvenir ;

-  Le jour de la Toussaint

-  Il participe également au mois de mai à la manifestation annuelle de Souvenir, organisée par la section locale de Gaillefontaine. Il est présent avec son drapeau à toutes les manifestations patriotiques officielles, et autres cérémonies du Souvenir, ainsi qu’aux obsèques des anciens combattants du canton.

 

Réalisation :

Relèvement de 6 tombes en déshérence 14/18 dans le cimetière de Serqueux, et regroupement sous une unique dalle Mémorial.

  ACTUALITÉS 

Dimanche 22 Octobre 2023,  CONGRÈS DÉPARTEMENTAL du SOUVENIR FRANÇAIS

Lien vers les photos  1CONGRES 2023

Le dimanche 26 juin 2022, en présence de quelques autorités et d’un groupe d'adhérents, le comité a rendu hommage aux soldats morts pour la France lors d'un  dépôt de gerbe devant le monument lanterne dans le carré militaire de Forges, suivi d'une marche silencieuse au milieu des 130 croix épées et fleurissement de quelques tombes dans le cimetière civil.

Commémoration du 18 Juin 1940

Le 18 juin 2022 à Forges-les-Eaux, la commémoration de l'appel du Général de Gaulle du 18 juin 40 a été dirigée par le président de comité devant la plaque mémorielle inaugurée le 8 mai en l'honneur du compagnon de la Libération

Marceau Faucret à l'entrée du passage conduisant au musée de la Résistance et Déportation, en présence de nombreux porte-drapeaux. Une adhérente engagée dans l'avenir du comité  a lu le texte condensé de l'appel diffusé largement par

tracts en juillet août 1940. Lecture a été faite ensuite du message du nouveau  ministre de la défense

.

Le 15 juin 2022, le président a réuni son conseil de comité pour envisager l'avenir de celui-ci à court ou moyen terme.

8 Mai 2022  Inauguration d’une plaque mémorielle

Michel Burin président du comité S..F a dirigé la cérémonie et prononcé l'hommage qui lui était dû :

« Nous ne pouvions pas choisir meilleure date qu'un 8 mai, date de l'armistice de 1945, pour honorer la mémoire d'un enfant du pays devenu compagnon de la libération et de notre libération. Et pourtant nous ignorions tout de lui jusqu'en l'an 2000.

 Consulté, l'état civil confirmait effectivement la naissance à Forges en 1919.

Après l'accord de la famille dans l'Aisne, la direction du musée de la résistance et déportation décidait alors de lui consacrer une vitrine auprès des autres grandes figures de notre libération évoquées dans les présentations du musée. Ceci fait, nous avions eu le plaisir d'accueillir son épouse Mme veuve Faucret et sa fille lors de la cérémonie de refondation de notre musée le 21 juin 2000.

 

Marceau Faucret, compagnon de la Libération, né à Forges, méritait plus. La ville se devait d'honorer sa mémoire en la rendant visible au grand public par une rue ou un passage à son nom, avec une plaque mémorielle rappelant son parcours. Tel est l'objet de la cérémonie  qui nous rassemble en ce lieu autour de 4 membres de sa famille que nous saluons de toute notre sympathie : Mme Christine Behaegel, sa fille accompagnée de son mari et de leurs deux filles. Ces dernières dévoileront dans un instant la plaque dédiant à leur glorieux parent l'allée piétonne menant au Musée de la Résistance.

En créant l'Ordre des Compagnons de la Libération et en lui donnant rang de 2éme ordre national entre la Légion  d'Honneur et la Médaille Militaire, le général De Gaulle voulait reconnaître les services exceptionnels de ses membres pour la libération de  la France et de son empire. Une association des familles des Compagnons de la Libération a été créée accordant aux  descendants directs de porter la Croix de la Libération en sautoir à droite, lors des cérémonies organisées à la mémoire du compagnon défunt.  

Cette médaille est portée aujourd'hui par Mme Christine Behaegel, fille de notre compagnon Marceau Faucret et par Mme Françoise Amiel-Hébert, déléguée départementale des compagnons de Seine-Maritime au Havre. M. Jean- Paul Neuville, président de l'association des familles de Compagnons nous fait aussi  l'honneur de sa présence, venu de région parisienne,

Qui était donc ce compagnon de la Libération que nous honorons aujourd'hui ? Ecoutons-le nous dire lui-même qui il était. "Je suis né à Forges le 21 décembre 1919. Mon père était cheminot  à la gare de Serqueux. Mes parents étaient alors domiciliés rue des Potiers à Forges avant de se retirer bientôt à Tergnier dans l'Aisne. Enfant espiègle  je faisais, parfois, dit-on, l’école buissonnière, trait d'un caractère indocile.

Apprenti typographe, à l'approche de la guerre de 40, je m'engage à 18 ans sous les drapeaux dans un régiment de Hussards qui ne me convient pas. Je réengage dans un  régiment de spahis tunisiens stationné à Damas en Syrie alors sous protectorat français.  Entendant l'appel du 18 juin 1940, je m'évade de Syrie avec d'autres camarades et passe en Palestine sous régime britannique. Je signe un contrat  pour la durée de la guerre au titre des forces françaises libres dans le 1er bataillon d'infanterie de Marine.

Par précaution, le nom de Fouques sera désormais mon alias pour me protéger et protéger ma famille. En effet le gouvernement de Vichy ne tardera pas à me condamner à 10 ans de prison comme déserteur par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand.

Sous commandement britannique, commence alors, dès septembre 1940, ma 1ere campagne de Lybie. Je suis cité pour une action déterminante contre des avions allemands voulant forcer nos lignes. Ayant connaissance de l'exploit, le général De Gaulle me nommera compagnon de la libération par décret du 7 mars 1941.

Je reviens en Palestine engagé dans les opérations  de Syrie contre les forces restées fidèles à Pétain jusqu'en décembre 41.

 Hospitalisé quelques temps, je refais une 2éme campagne en Lybie et me retrouve à Bir Hakeim en juin 42, puis à El Alamein, avant la reconquête de la Lybie contre les forces allemandes et italiennes.

Je poursuis le combat en Tunisie jusqu'en mai 43. Caporal-chef intégré dans la 1ere division française libre du général Juin, j'embarque pour l'Italie du Sud le 24 avril 44 et participe comme radio de compagnie aux rudes batailles de Girafano et San Giorgio.

Puis vient le retour sur le sol français. Je débarque à Cavalaire le 16 août 1944. Je combats à Hyères et à Toulon et c'est la remontée de la vallée du Rhône au sein de la 1ére armée française du général de Lattre, Lyon, Belfort et les Vosges. Le 9 janvier 45 en Alsace je suis blessé par un éclat d'obus. Hospitalisé  à Dijon, j'en sors avec un congé de convalescence de 30 jours qui me vaut de retrouver ma famille à Tergnier dans l'Aisne. Le 30 juin 1945, j'étais démobilisé et rendu à la vie civile. Conjointement, la  d'appel de Riom annulait  ma condamnation et me réhabilitait dans mes droits.

De l’apprenti typographe que j'avais été jeune homme, je devins cheminot  à la SNCF sur les traces de mon père. J'ai terminé ma carrière comme inspecteur de travaux. Porteur de nombreuses décorations, je ne me suis jamais fait gloire de mes états de services. J'ai simplement assumé mon destin et je suis fier d'avoir servi la France et contribué à sa libération. A ce titre, j'ai exercé des fonctions dans diverses associations d'action mémorielle ou citoyenne. Avancé en âge, je fus le héros malgré moi, le 18 juin 1996, d'une magnifique prise d'armes à Tergnier au cours de laquelle on me remit la médaille avec rosette d'officier dans l'ordre de la Légion d'honneur : officier, moi qui n'avais été que simple petit sergent. Grand et sublime souvenir pour les miens que j'ai quitté à 81ans le 14 avril 2000 pour le dernier de mes voyages."

« FORGION » de naissance, Marceau FAUCRET restera « FORGION » par le souvenir que nous lui accorderons en empruntant le passage que nous allons inaugurer à son nom.

Deux porte-drapeaux vont encadrer la plaque mémorielle fixée sur le pilier à  l'entrée de l'allée du musée : drapeau de la Légion d'honneur et drapeau des anciens combattants de Forges.

Les membres de la famille Faucret accompagnés des autorités s'avanceront  face à la plaque. L'harmonie jouera "Au Drapeau". Les deux petites de filles de Marceau Faucret dévoileront la plaque. Nous nous recueillerons par la sonnerie aux morts, la Marseillaise et le chant des partisans.

Nous regagnerons alors la salle de Justice de paix pour le vin d'honneur.

  Afin d’accomplir sa mission, le SOUVENIR FRANÇAIS a besoin du concours de tous 

Don et cotisation annuelle de 20 €  recevables à l’adresse du président :

Mme Martine BONINO

05, rue de la Grande Demoiselle - 76440 Forges-les-Eaux

Tél. : 06 15 44 64 72 - Mail : martine.bonino76@gmail.com

Lien vers les photos

 17 Novembre 2012, congrès départemental

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